Mes lectures : "l'année du Phénix" de Danièle Laufer

Je viens de terminer la lecture d'un documentaire de Danièle Laufer intitulé "L'année du Phénix" publié en 2013 aux éditions les liens qui libèrent. Ce livre est à la médiathèque Hélène Oudoux à Massy dans l'Essonne.

Il retrace les confidences de dizaines de jeunes retraités issus de milieux sociaux différents. "Bousculé dans ses repères, le jeune retraité doit apprivoiser sa liberté, réinventer son couple et reprendre confiance en lui pour construire le reste de sa vie".

Je l'ai trouvé plutôt intéressant même si je ne me suis pas forcément reconnue précisément dans l'un de ses profils... pourtant certaines réflexions m'ont interpellée. je vous en recommande la lecture que vous soyez en passe de devenir retraité ou pas... Pour l'auteur, il faut en général un an pour trouver ses marques moi je dirai davantage car un projet en mène à un autre et il faut du temps pour cela... rectifier le tir au besoin... Mais le temps dont on dispose à la retraite quelle merveille, quelle chance pour soi! Quand on me demande ce que j'y ai gagné je réponds l'art de vivre!

- page 80 :" La retraite, c'est un peu le début de la fin. L'autre partie de la vie. On n'a plus le temps de perdre du temps, il faudrait profiter de chaque instant et qu'il soit un joyeux feu d'artifice."

- page 86 : " On n'est pas vieux parce qu'on est à la retraite, on le devient le jour où on n'a plus de projets. Quand on ne porte plus un regard gourmand sur la vie et sur les autres, quand on n'a plus de désirs ni d'envies..."

- page 96 : " Il faut être prudent, ne pas prendre de décision de changement prématuré. Se laisser du temps, voir quels sont nos besoins avant.. La vie, ce n'est pas que le travail. On a aussi le droit de se reposer et de s'écouter."

- page 106 : " Les phénix n'ont renoncé ni à vivre ni à se faire plaisir. Ils veulent enfin déployer leurs ailes que leur activité professionnelle avait entravées. L'âge ne les a pas dissuadés de se projeter dans l'avenir, c'est une question de libido, d'énergie vitale... Dans un vertige euphorique ou dépressif ou à un rythme ralenti. Et maintenant, que vais-je faire, de tout ce temps que sera ma vie?"

- page 114 : " Ceux qui refusent le statut de retraité ont intériorisé les stéréotypes. Ils ne veulent pas être au rencart de la société. Ils ont besoin de temps pour décompresser et trouver des raisons de vivre qui ne soient pas de simples passe-temps... Il leur faut créer leur propre cadre, devenir free lance du reste de leur existence. "

- page 127 : " Délivrés de l'obligation de gagner leur vie, ils se tournent vers les nourritures artistiques, intellectuelles et spirituelles, contribuant au passage à financer la vie culturelle et intellectuelle."

- page 134 : " A une époque qui prône le bonheur, le jeunisme, la réussite et le pouvoir de la volonté, l'ouverture d'esprit et la joie de vivre qui émanent de ces "jeunes" retraités au bout de quelques mois sont pour moi un plaisir et un réconfort... Sortis des obligations de performance et de rentabilité auxquelles ils ont souscrit pendant quarante ans, ils peuvent enfin prendre le temps d'emprunter des chemins de traverse pour chercher à mettre du sens et de l'essentiel dans leur existence. Trouver et partager leur plaisir et leur bien-être ailleurs que dans le champ professionnel."

- page 170 : " Les femmes restent dynamiques, énergiques. Elles en ont besoin pour leur estime de soi. Pas question pour elles, toutes retraitées qu'elles soient, de se laisser dévitaliser et grignoter par la routine. Elles veulent entretenir leur forme et leur corps. Redéployer leur ailes. Aimer, rire, vibrer... Elles ne renoncent à rien..."

- page 178 : " Ces nouvelles grand-mères sont hypervivantes et séduisantes. Quand on les compare aux mamies d'antan, on a l'impression qu'elles ont tente ans de moins. Ce n'est pas seulement une question de look, c'est une attitude face à la vie. Elles ont la séduction subtile que confère l'amour de la vie."

-page 195 : " Ne pas fréquenter que des retraités, c'est un leit-motiv chez tous ceux que j'ai rencontrés. Ils appréhendent de se scléroser. Ils veulent continuer à participer à la marche du monde, échanger avec les autres générations, écouter la vie qui bat. Ils veulent que leur temps continue à compter et pas le brader. S'ils s'engagent, ce sera en connaissance de cause et quand ils l'auront décidé, pas comme un pis-aller. c'est une question d'estime de soi. Quand le temps est compté, il faut en profiter."

- page 197 : " Et puis, un beau jour, on s'en fout. On a trouvé d'autres marques, d'autres habitudes, des nouveaux plaisirs. On a tourné la page, on est passé à autre chose... Quand on est libre de son temps et en bonne santé, la vie n'est pas terminée parce qu'on ne travaille plus. Au contraire."

- page 204 : " Il faut s'aimer soi-même. Il faut aimer la vie, il faut avoir envie. Savoir s'écouter. Faire ce qu'on a envie de faire quand on en a envie... la liberté, ça s'apprend et quand on l'a, il faut en profiter."

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[plombier paris]

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